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23 01 2007 - Déclaration de la Fédération euro- arménienne..
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En ce jour des funérailles de Hrant Dink, le journaliste arménien assassiné à Istanbul vendredi 19 janvier dernier, la Fédération Euro- arménienne tient
à rendre hommage au courage de cet homme qui a osé parler du génocide des Arméniens dans un Etat qui n’a cessé de cacher sa vérité meurtrière à ses citoyens, tout en poursuivant une politique agressive de négationnisme dans ses frontières et en Europe.
Hrant Dink était né à Malatya, une ville dont la presque totalité des Arméniens avaient été exterminés et déportés lors du génocide qui avait également profondément marqué sa famille. Cette famille fut contrainte de turquiser son nom sous Mustapha Kemal, à l’instar de tous les rescapés arméniens qui eurent le malheur de survivre parmi les assassins de leur
peuple.
Sa famille ne déménagea que dans les années 50 à Istanbul, où ne disposant pas des moyens nécessaires à son éducation et à celle de ses 2 frères, Hrant
Dink a été recueilli par l’église évangélique arménienne de Beshitash comme
pensionnaire, ce qui lui a permis de continuer ses études dans de meilleures
conditions.
Depuis la publication il y a 8 ans d’Agos, l’hebdomadaire bilingue turc et
arménien, le combat principal de Hrant Dink a été celui de la reconnaissance
du génocide par la Turquie.
Il s’était donné pour mission d’éduquer le peuple turc en lui apprenant
cette Vérité falsifiée par les pouvoirs successifs de ce pays. Il semblait encouragé par la petite marge d’expression que le pouvoir lui avait laissée
sur ce sujet de tous les dangers, dans une période où le gouvernement turc, pressé par la reconnaissance internationale du génocide, avait particulièrement besoin de donner des signes extérieurs de tolérance à l’Europe pour obtenir de cette dernière une pleine adhésion.
Son combat pour la reconnaissance du génocide était soumis à la nécessité de l’intégration de la Turquie à l’Europe ; il savait que c’était à cette condition que sa libre parole était tolérée.
Cette nécessité faisait de lui un allié des « amis de la Turquie », qui ont lutté cependant de toutes leurs forces contre cette même reconnaissance dans les institutions européennes et aux Etats-Unis, sous prétexte que toute pression extérieure sur la Turquie incitait les « extrémistes » de ce pays à la « radicalisation ». La mort tragique de Hrant Dink est la preuve s’il en faut, que les très nombreux extrémistes turcs n’attendent pas les incitations extérieures pour assassiner ceux qui disent la vérité.
Son parcours n’a pas manqué d’épisodes de découragements où comprenant qu’il était pris dans un piège, se sachant menacé par les forces obscures
présentes dans l’appareil d’Etat turc, il s’apprêtait à quitter le territoire turc et à s’exiler en Europe. Déjà à la veille du Sommet européen de Décembre 2004, craignant les persécutions et une exécution pure et
simple en cas de refus de la Turquie par l’Europe, il planifiait de ne plus retourner en Turquie.
Récemment, condamné par la justice turque pour insulte à la Turcité, il mettait en évidence le racisme dont il était victime en tant qu’Arménien, rappelant qu’il était le seul à être condamné parmi les intellectuels turcs auteurs de propos similaires.
Hrant Dink a voulu donner à l’Europe une image d’une Turquie idyllique où l’ on pouvait changer par les idées un Etat ultra nationaliste et autoritaire.
Il a payé de sa vie cette croyance.
Il est regrettable de constater que sa mort n’est pas un événement exceptionnel dans ce pays qui a institué depuis des générations la haine des minorités comme un principe de société ;
C’est là le principe qui a conduit à l’extermination des Arméniens ;
C’est là l’idée qui prévaut au négationnisme du génocide des Arméniens, et qui, pour être combattu efficacement, doit être puni en Europe.
FEDERATION EURO-ARMENIENNE
pour la Justice et Démocratie
Avenue de la Renaissance 10
B-1000 Bruxelles
Tel. : +32 (0) 2 732 70 26
Tel. / Fax. : +32 (0) 2 732 70 27
E-mail : contact@eafjd.org
COMMUNIQUE DE PRESSE
pour diffusion immédiate
23 janvier 2007
Contact : Varténie ECHO
Tel. / Fax. : +32 (0) 2 732 70 27
V.V
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