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CANCELLATION OF ERDOGAN’S ARGENTINA TRIP , English and French
Ramgavar Mamoul July 2, 2010
CANCELLATION OF ERDOGAN’S ARGENTINA TRIP
IS THE PRICE TURKEY PAYS FOR GENOCIDE
By: HAROUT SASSOUNIAN
Not satisfied with its neo-Ottoman policies of regional domination, Turkey has decided to extend its influence far and wide, to the four corners of the globe.
While making inroads into the Islamic world by pretending to sympathize with Palestinian suffering, Turkey has alienated Israel, its long-standing political and military partner, and its NATO allies.
Encouraged by his much publicized recent visit to Iran with Brazil’s President, and anxious to counter growing recognition of the Armenian Genocide by South American countries, Prime Minister Erdogan embarked last week on his first trip to Argentina, Brazil and Chile.
In paving the way for that visit, Turkey’s Ambassador in Argentina had worked diligently with local officials to allow Erdogan, accompanied by seven ministers and 300 businessmen, to inaugurate the installation of Kemal Ataturk’s bust in a major Buenos Aires park.
In response to the Turkish Ambassador’s lobbying efforts, the local Armenian community launched a counter-attack, placing paid announcements in two major newspapers and asking Buenos Aires City officials not to honor Ataturk, blaming him for continuing the genocide initiated by the previous Young Turk regime. Armenians also objected to Erdogan’s visit, accusing him of heading a denialist government.
Buenos Aires officials responded positively to Armenian concerns, because of long-standing cordial ties with the local community. Moreover, in recent years, the city government had published two textbooks on the Armenian Genocide, which are used in city schools. Importantly, these books include references to Ataturk’s role in continuing the genocidal activities of his predecessors.
Ultimately, what caused the collapse of the Turkish scheme was the discovery that Turkey’s Ambassador had attempted to deceive Buenos Aires City officials. He had falsely claimed that he was merely requesting permission to replace Ataturk’s bust, which had been supposedly missing for several years. The Ambassador had asked for a prompt decision from city officials in order to have Ataturk’s bust unveiled during Prime Minster’s visit to Argentina on May 31.
Upon review of the Turkish Ambassador’s demands, Buenos Aires officials discovered that there had never been a bust of Ataturk in that park. The missing bust actually was that of a well-known Egyptian human rights activist. Argentina’s large Arab community was extremely unhappy learning that the Turkish Ambassador, using false pretenses, was trying to replace their beloved hero’s missing bust with that of Ataturk.
Turkey’s envoy must have intentionally misrepresented the facts, knowing full well that city officials would not agree to pass a law allowing the installation of Ataturk’s bust. The Ambassador tried to trick them by requesting a permit simply to replace the "missing" bust.
When Erdogan found out that there would not be an installation of Ataturk’s bust, he asked Argentina’s President Cristina Kirchner to overrule city officials. However, Kirchner explained that she was not empowered to take such action, because Buenos Aires had an autonomous government and any attempt to interfere in local matters would violate Argentina’s democratic constitution.
Despite the fact that Erdogan is an Islamist and not an Ataturk admirer, he had no choice but to defend "the honor" of Turkey’s revered founder and national hero. Otherwise, the Prime Minister would have come under severe attack back home from Turkish nationalists and the powerful military. Recent polls show that his party (AKP), for the first time since coming to power, has fallen slightly behind the opposition Kemalist Party (CHP), which could spell trouble for the Prime Minister in next year’s parliamentary elections. Under these circumstances, Erdogan was forced to cancel his much-touted trip to Argentina, after visiting Brazil. Not surprisingly, the Turkish foreign ministry angrily denounced the Armenian community of Argentina for undermining Prime Minister’s critical visit.
This is the first time that the Prime Minister of Turkey has been forced to cancel an overseas trip due to the vigilance of an Armenian community. Argentinean-Armenians must be commended for their effective activism. Armenian communities worldwide should follow their footsteps by taking legally appropriate actions to cause cancellation of visits by Turkish officials, annulment of military and commercial contracts, and disruption of diplomatic relations with Turkey, including the recall of its ambassadors.
Turkey’s leaders should be constantly reminded of the massive crimes committed by their predecessors. As long as the Turkish government does not acknowledge the Armenian Genocide and make appropriate amends, it should be made to pay a heavy political and economic price for years to come!
Los Angeles


FRENCH *******************


Ramgavar Mamoul Le 2 juillet 2010
L’ANNULATION DE LA VISITE D’ERDOGAN EN ARGENTINE EST LE PRIX QUE PAIE LA TURQUIE POUR LE GÉNOCIDE
De HARUT SASSOUNIAN
Non contente de ses politiques néo-ottomanes de domination régionale, la Turquie a décidé d'étendre son influence partout, aux quatre coins du globe. En faisant des percées dans le monde islamique, en prétendant sympathiser avec la souffrance des Palestiniens, la Turquie s’est aliéné Israël, son associé politique et militaire de longue date, et ses alliés de l'OTAN.
Encouragé par sa récente visite très médiatisée en Iran avec le Président du Brésil et inquiet de contrer la reconnaissance croissante du génocide arménien par des pays sud-américains, le Premier ministre Erdogan s'est embarqué la semaine dernière pour son premier voyage en Argentine, au Brésil et au Chili.
Pour préparer cette visite, l'ambassadeur de la Turquie en Argentine avait travaillé diligemment avec des responsables locaux afin de permettre à Erdogan, accompagné de sept ministres et de 300 hommes d'affaires, d’inaugurer l'installation du buste de Kemal Atatürk dans un parc important de Buenos Aires.
En réponse aux efforts de lobbying de l'ambassadeur turc, la communauté arménienne locale a lancé une contre-attaque, insérant des annonces payantes dans deux journaux importants du pays et demandant aux responsables de la ville de Buenos Aires de ne pas rendre hommage à Atatürk, l'accusant d’avoir poursuivi le génocide initié par le régime Jeune-Turc. Les Arméniens se sont également opposés à la visite d'Erdogan, l'accusant d'être à la tête d'un gouvernement négationniste.
Les responsables de Buenos Aires ont répondu positivement aux préoccupations arméniennes, en raison des liens cordiaux qu’ils entretiennent depuis longtemps avec la communauté locale. De plus, ces dernières années, le gouvernement de la ville a publié deux manuels sur le génocide arménien, qui sont utilisés dans les écoles de la ville. Le plus important, c’est que ces livres incluent des références au rôle d'Atatürk dans la poursuite des activités de génocide de ses prédécesseurs.
En fin de compte, ce qui a causé l'écroulement du plan turc, c’est que l’on a découvert que l'ambassadeur de la Turquie avait essayé de tromper les responsables de la Ville de Buenos Aires. Il avait faussement prétendu qu'il demandait simplement la permission de remplacer le buste d'Atatürk, qui, soi-disant, manquait depuis plusieurs années. L'ambassadeur avait demandé que les fonctionnaires de la ville prennent une décision rapide, pour que l’inauguration du buste d'Atatürk ait lieu pendant la visite du Premier ministre turc en Argentine le 31 mai.

Après examen des demandes de l'ambassadeur turc, les responsables de Buenos Aires ont découvert qu'il n'y avait jamais eu de buste d'Atatürk dans ce parc. Le buste manquant était en réalité celui d'un militant égyptien des droits de l'homme, bien connu. La grande communauté arabe de l'Argentine fut extrêmement mécontente d’apprendre que l'ambassadeur turc, usant de faux prétextes, essayait de remplacer le buste manquant de leur héros bien-aimé par celui d'Atatürk.
L’envoyé turc a intentionnellement déformé les faits, sachant parfaitement que les officiels de la ville ne consentiraient pas à passer une loi permettant l'installation du buste d'Atatürk. L'ambassadeur a essayé de les duper en demandant un permis pour simplement remplacer le buste "manquant".
Quand Erdogan a découvert qu'il n'y aurait pas d'installation du buste d'Atatürk, il a demandé à la Présidente de l'Argentine, Cristina Kirchner, de passer outre la décision des responsables de la ville. Cependant, Kirchner a expliqué qu'elle n’était pas autorisée à prendre une telle mesure, car Buenos Aires possède un gouvernement autonome et toute tentative de s'immiscer dans des questions locales violerait la constitution démocratique de l'Argentine.
En dépit du fait qu'Erdogan soit un islamiste et non un admirateur d’Atatürk, il n'avait d’autre choix que de défendre "l'honneur" du fondateur révéré et héros national de la Turquie. Sinon, en rentrant en Turquie, le Premier ministre aurait subi les attaques sévères des nationalistes turcs et des militaries puissants. Des sondages récents montrent que pour la première fois depuis son arrivée au pouvoir, son parti (AKP), est légèrement passé derrière le Parti Kémaliste de l'opposition (CHP), qui pourrait créer des ennuis au Premier ministre lors des élections parlementaires de l'an prochain.
Dans ces circonstances, Erdogan a été forcé d'annuler son voyage très médiatisé en Argentine, après la visite du Brésil. Sans surprise, le ministère turc des Affaires étrangères a accusé avec colère la communauté arménienne d'Argentine d’avoir saboté la visite critique du Premier ministre.
C'est la première fois que le Premier ministre de la Turquie est forcé d'annuler un voyage à l’étranger en raison de la vigilance d'une communauté arménienne. Il faut féliciter les Arméniens argentins pour leur militantisme efficace. Les communautés arméniennes dans le monde entier devraient suivre leur exemple en prenant des mesures légalement appropriées visant à causer l'annulation de visites d’officiels turcs, l'annulation de contrats militaires et commerciaux et pour perturber les relations diplomatiques avec la Turquie, y compris le rappel de ses ambassadeurs.
On devrait constamment rappeler aux dirigeants de la Turquie les énormes crimes commis par leurs prédécesseurs. Tant que le gouvernement turc ne reconnaîtra pas le génocide arménien et n’effectuera pas les dédommagements appropriés, on devrait lui faire payer un lourd prix politique et économique pour les années à venir!
Los Angeles

Rag.

 
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