|
|
Zatik
consiglia: |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Iniziativa
Culturale: |
|
|
|
|
|
050805 - La reconnaissance du "génocide" arménien par Ankara "n’est pas une condition
|
Le ministre français des Affaires étrangères, Michel Barnier, a indiqué mardi matin que la reconnaissance du "génocide" arménien par Ankara pourra avoir lieu dans les dix années de négociations à l’adhésion de la Turquie à l’UE
La reconnaissance du "génocide" arménien par Ankara "n’est pas une condition que nous posons pour l’ouverture des négociations" d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne, a déclaré Michel Barnier mardi sur France 2. Estimant qu’un tel préalable serait juridiquement impossible, le ministre français des Affaires étrangères estime que "nous avons une dizaine d’années pour poser
[cette question du génocide], les Turcs une dizaine d’années pour réfléchir à leur réponse".
Selon le ministre des Affaires étrangères, Ankara ne peut pas continuer à refuser de reconnaître le massacre entre 1915 et 1923 de centaines de milliers d’Arméniens. D’après lui, cette position est contraire aux fondements de l’Union européenne, construite sur une volonté de réconciliation entre les peuples. Le ministre français s’est néanmoins de nouveau prononcé en faveur de l’entrée de la Turquie dans l’Union, estimant qu’il était de l’intérêt des européens de se garantir "une frontière stable" au sud-est et que cette "frontière définitive" soit dans le territoire européen. Sans doute Jacques Chirac plaidera-t-il dans le même sens. Le président de la République doit s’exprimer mercredi soir sur TF1.
Jeudi et vendredi, les chefs d’Etat et de gouvernement des 25 membres de l’UE se réuniront à Bruxelles pour décider d’ouvrir les négociations d’adhésion de la Turquie et, surtout, pour fixer les conditions dans lesquelles ces pourparlers doivent se dérouler. La question de la date d’ouverture des négociations reste toujours en suspens. Dans les coulisses bruxelloises, la date d’octobre 2005 circule avec insistance. Le chef de la diplomatie française a plaidé pour que l’ouverture se fasse "au plus tôt au deuxième semestre 2005" et pas "pas plus tôt". Paris craint que cette question ne vienne polluer le référendum sur la Constitution européenne, attendu pour fin mai - début juin.
Pas d’automaticité
La France, dont l’opinion publique est réticente face à l’entrée de la Turquie, veut également qu’il soit bien acquis que le résultat des négociations n’est pas écrit d’avance. L’hypothèse "où l’on ne parviendrait pas à l’adhésion" doit être "prévue" par les 25 au moment où ils lanceront les pourparlers. "Une autre option" que l’adhésion doit être prévue, a estimé lundi Michel Barnier qui
s’est toutefois gardé de reprendre l’idée du "partenariat privilégié" défendue notamment par les conservateurs allemands.
Mercredi, les eurodéputés devraient eux aussi voter à une nette majorité en faveur de l’ouverture de négociations. Cet avis n’a pas de valeur contraignante pour les chefs d’Etat et de gouvernement. Suivant une ligne semblable à celle arrêtée par la Commission européenne, les députés préconiseront probablement l’ouverture "sans délai inutile" des négociations, tout en énumérant les
conditions restant à remplir, notamment la reconnaissance de Chypre et "une tolérance zéro" contre la torture. Cette fois encore, le texte devrait préciser qu’il s’agit d’"un processus ouvert et qui ne conduit pas automatiquement à
l’adhésion".
V.V
|
|
|
|
|