050930 - Le Danemark rejette la position de l'Autriche sur la Turquie

EUROPEAN ARMENIAN FEDERATION for Justice & Democracy
- AFP 30.09.05 | 14h21
Aggrandir la taille du texte - Diminuer la taille du danois, Per Stig Moeller, a rejeté vendredi la position de l'Autriche qui menace d'empêcher l'ouverture des négociations d'adhésion de l'Union européenne avec la Turquie.
L'Autriche demande que, dans le cadre des négociations devant s'ouvrir lundi, il soit prévu une solution alternative à cette adhésion dans le cas où l'UE n'aurait pas la capacité d'absorber la Turquie, ou dans le cas où ce pays ne remplirait pas tous les critères.
"Si l'Autriche maintient que ce mandat de négociation doit aussi comporter une alternative, les négociations ne pourraient pas démarrer comme prévu le 3 octobre", a justifié M. Moeller, à l'issue d'une réunion avec une commission parlementaire danoise.
"Il est stipulé dans le texte (de la Commission européenne) que nous entamons les négociations en vue de l'adhésion (de la Turquie). Et si cela n'était possible (à la fin de ce processus), on devrait alors trouver autre chose. Il est trop tôt de décrire maintenant ce que sera cette autre chose", a déclaré M. Moeller.
La majorité de la commission des Affaires européennes du Parlement danois a donné son aval au gouvernement libéral-conservateur pour qu'il repousse la demande de l'Autriche lors de la réunion extraordinaire des chefs de la diplomatie des 25, dimanche à Luxembourg.
Mardi, le Premier ministre libéral danois Anders Fogh Rasmussen avait toutefois mis en doute l'entrée de la Turquie dans l'UE au terme des négociations.
L'ouverture des négociations d'adhésion avec la Turquie "ne signifie pas que (ce pays) a une garantie d'adhésion", avait-il écrit dans une chronique parue dans le quotidien Politiken.
L'adhésion à l'UE "exige en premier que la Turquie soit en mesure de remplir tous les critères d'adhésion. Ensuite qu'il y ait de très grands changements dans la société turque. Mais cela exige aussi autre chose, que l'UE puisse être en état d'absorber la Turquie", avait-t-il souligné.
Selon un sondage paru la semaine dernière, une majorité de Danois (52,4%) est opposée à l'ouverture des négociations d'adhésion entre l'Union européenne et la Turquie, tandis que 33,1% y sont favorables.

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V.V