06 04 19 - RACISME ANTI-ARMENIEN : PERPETUITE POUR LE CRIMINEL AZERI

La Cour d'assises de Budapest (Hongrie) a condamné jeudi 13 avril l'officier azerbaïdjanais Ramil Safarov à la réclusion criminelle à perpétuité avec
peine incompressible de 30 ans. Ses avocats ont immédiatement annoncé leur intention d'interjeter appel de la sentence.

Début 2004, lors du séminaire de formation de l'OTAN « partenariat pour la paix » qui se déroulait à Budapest, Ramil Safarov avait en effet décapité à la hache son collègue arménien Gurgen Markaryan alors que celui-ci dormait.
Les différentes expertises commandées par le Ministère de la justice hongrois avaient conclu que Ramil Safarov était lucide et responsable au moment des faits. Pendant les audiences, il n'a exprimé aucun regret et s' est même félicité de son geste. Lors du verdict, le juge a précisé que l' accusé « a tué sa victime uniquement parce qu'elle était d'origine arménienne » en estimant que le crime a été perpétré « de manière préméditée, vile et extraordinairement cruelle ».

La Fédération Euro-Arménienne rappelle que depuis les faits, M. Safarov est devenu un héros national en Azerbaïdjan. Ainsi, en février 2006, il a été élu homme de l'année par le ministre de l'intérieur, M. Iskanker Hamidov, en récompense de « ses efforts dans la protection de l'Etat et des intérêts nationaux. ». A l'occasion de cette distinction, M. Hamidov a déclaré « je me moque de savoir dans quelles circonstances Safarov a tué l'officier arménien. Plus les Azéris tueront d'Arméniens, moins d'Arméniens il restera.
Si chaque soldat azéri avait tué un Arménien, la guerre se serait terminé avec la victoire de l'Azerbaïdjan ».

« Le cas Safarov illustre l'hystérie anti-arménienne régnant en Azerbaïdjan.
Les encouragements racistes prodigués à leur population par les responsables politiques azéris ne sont que le prolongement des horreurs que les Arméniens du Karabakh ont dû subir avant de se décider à sortir du giron de l' Azerbaïdjan » a déclaré Laurent Leylekian, directeur exécutif de la Fédération Euro-Arménienne.

Entre 1988 et 1994, les 500 000 Arméniens d'Azerbaïdjan ont été contraints de fuir leur pays après avoir été victimes de pogroms (Soumgaït, Kirovabad, Bakou) organisés par les autorités azéries.

« Aujourd'hui ce climat de haine entretenue par le pouvoir est l'obstacle principal au processus de paix engagé par l'OSCE. Il serait logique que l' Union européenne impose aux dignitaires d'Azerbaïdjan les mêmes restrictions que celles opposées aux responsables du Belarus » a conclu Laurent
Leylekian.

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V.V