19 08 2006 - LA PRESENCE DE L’ARMEE TURQUE CONSTITUERAIT UN FACTEUR D’INSTABILITE SUPPLEMENTAIRE AU PROCHE-ORIENT

La Fédération Euro-Arménienne salue avec soulagement le cessez-le-feu qui a mis un terme aux bombardements israéliens et à la souffrance des populations au Liban ". Elle soutient également les efforts actuels de la Communauté Internationale visant à la normalisation de la situation régionale sous l’égide
des Nations Unies.

Cependant, la Fédération Euro-Arménienne exprime son inquiétude la plus vive au sujet d’une possible participation de troupes turques en tant que « force de
maintien de la paix » dans cette région sensible.

« Nous rappelons que la Turquie est l’ancienne puissance coloniale du Proche-Orient et qu’elle affiche toujours d’indéniables visées territoriales
vis-à-vis des pays arabes. Les forfaits de la Turquie en terme de génocide, massacres et tortures et les souffrances qu’ils ont engendrés sont inscrits de
manière indélébile dans la mémoire collective des Libanais. Par ailleurs, les exactions actuelles de la Turquie envers ses propres minorités, y compris sa
minorité arabe, sont une réalité attestée de la région. » a déclaré Hilda Tchoboian, la présidente de la Fédération Euro-Arménienne.

« La présence de troupes turques au sein d’une force internationale serait une grave erreur aux onséquences désastreuses pour les opérations de maintien de la paix. La Turquie n’est pas un facteur de paix. Des forces turques ne feraient qu’aggraver la délicate situation actuelle au Sud Liban en mêlant à une
conjoncture déjà complexe l’agenda et les objectifs propres de la Turquie. Après tant de souffrance, le peuple libanais mérite mieux » a ajouté Hilda Tchoboian.

La Fédération Euro-Arménienne souligne également que des bataillons turcs seraient particulièrement inefficaces et inadaptés en raison du conflit
fondamental entre d’une part leur responsabilité qui consisterait à maintenir la paix de manière crédible et responsable et d’autre part les intérêts nationaux
supérieurs de la Turquie fondamentalement liés à son alliance militaire et stratégique avec Israël.

Elle invite en conséquence la Communauté Internationale à effectuer un choix plus approprié pour la constitution du corps de maintien de la paix de l’ONU.

V.V