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06 09 29 - Des candidats négationnistes turcs écartés des législatives néerlandaises
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Samedi, le quotidien néerlandais Trouw annonçait qu'un avocat turc d'extrême droite, Kemal Kerincsiz, s'apprêtait à déposer plainte pour violation de l'article 301 du Code pénal turc contre deux candidats démocrates-chrétiens (CDA) néerlandais d'origine turque, Ayhan Tonca, haut responsable associatif proche de la Diyanet et conseiller communal CDA à Apeldoorn, et Osman Elmaci, conseiller communal à Gorinchem depuis 1998.
Cet article 301 stipule:
«1. Le dénigrement public de l'identité turque, de la République ou de la Grande Assemblée nationale turque sera puni de six mois à trois ans d'emprisonnement.
2. Le dénigrement public du gouvernement de la République de Turquie, des institutions judiciaires de l'Etat, des structures militaires ou sécuritaires, sera puni de six mois à deux ans d'emprisonnement.
3. Dans les cas où le dénigrement de l'identité turque sera commis par un citoyen turc dans un autre pays, la peine sera accrue d'un tiers.
4. L'_expression d'une pensée à visée critique ne constitue pas un délit. »
[traduction non officielle, Amnesty International ].
Le "crime" de Tonca et d'Elmaci serait d'avoir signé un document interne du CDA par lequel ils avalisent la position de ce parti reconnaissant la réalité du génocide arménien et soutenant la pénalisation de son négationnisme, une proposition de loi déposée en juin par le groupe parlementaire ChrtistenUnie (fondamentalistes protestants modérés). Leur signature au bas de ce document avait été exigée par leur parti après qu'ils aient tenu, notamment sur un forum internet dédié aux élus néerlandais d'origine turque, des propos virulemment négationnistes.
Tonca a toutefois fait savoir que cela ne l'engageait que vis-à-vis du CDA, et non en tant que responsable associatif turc, et quelques jours plus tard les deux sont revenus dans la presse turque sur leur engagement vis-à-vis du CDA.
Tant ces deux candidats que le gestionnaire du site web nationaliste qui accueille le forum, Erdinç Saçan, conseiller provincial travailliste (PvdA) qui n'a jamais caché son militantisme négationnisme, ont été écartés hier des listes de candidats de leurs partis respectifs pour les prochaines élections législatives de novembre 2006.
La députée travailliste sortante Nebahat Albayrak, qui siège à la Chambre des députés depuis 1998, occupe la deuxième place sur la liste (nationale) PvdA aux législatives et dont le nom est régulièrement cité comme ministre potentielle, a quant à elle tenu des propos "négationnistes soft" sur le sujet en réaction à ces exclusions, adoptant la position officielle turque de demande d'ouverture des archives turques et arméniennes et renvoyant dos à dos les "deux thèses", celle de la collaboration des Arméniens avec les Russes et celle du génocide planifié par l'Empire ottoman, ce qui revient donc à nier l'existence de ce génocide, reconnu par tous les historiens et par la plupart des Etats démocratiques (1).
(1) cf. jugement du Tribunal de Première Instance de Bruxelles, 28/10/2005, Kir contre Koksal et Lambert
Le tribunal constate dès lors que la position de monsieur Kir consistant à refuser de qualifier de génocide le massacre et la déportation des Arméniens par l'Empire ottoman en 1915-1916 avant qu'une commission d'historiens indépendants se soit prononcée sur la question, tend, en ignorant délibérément les nombreux travaux sérieux déjà accomplis, à reporter indéfiniment toute décision sur une telle qualification, ce qui revient dans les faits à la nier. (Suffrage Universel - Pierre-Yves Lambert <pylambert@gmail.com>, 27 septembre 2006)
Chirac lie implicitement adhésion turque à l'UE et génocide arménien
Le président français Jacques Chirac a lié implicitement l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne à la reconnaissance du génocide arménien, dans une interview aux "Nouvelles d'Arménie" rendue publique mercredi par le mensuel.
M. Chirac doit effectuer, de vendredi à dimanche, la première visite d'Etat d'un président français dans cette ex-république soviétique du Caucase du Sud.
La France s'est toujours refusée à établir un lien direct entre les deux questions, les Européens n'ayant pas fait de la reconnaissance du génocide arménien de 1915 une condition de l'entrée d'Ankara à l'UE.
La Turquie a entamé en octobre 2005 des négociations en vue d'une entrée dans l'UE dans dix ou quinze ans.
Rappelant qu'il était à ses yeux "essentiel" que la Turquie reste ancrée à l'Occident, M. Chirac, interrogé sur le génocide, a souligné que "l'Europe, c'est d'abord un effort de réconciliation, de paix, de respect et d'ouverture aux autres", ajoutant que cela "s'est traduit toujours et partout par un effort de mémoire".
"Même si c'est un processus long et difficile, j'ai confiance dans la capacité de la Turquie à mener ce devoir de mémoire à son terme, car l'enjeu, c'est l'esprit même de la construction européenne", a déclaré le chef de l'Etat.
Les Arméniens estiment que jusqu'à 1,5 million des leurs ont péri dans un génocide orchestré par l'Empire ottoman entre 1915 et 1917. Ankara affirme que des massacres ont été commis de part et d'autre et récuse les accusations de génocide.
Jacques Chirac a par ailleurs appelé l'Arménie et l'Azerbaïdjan, qui se disputent depuis près de 20 ans l'enclave du Nagorny-Karabakh, à avoir "l'audace de la paix" en saisissant les propositions des pays médiateurs. (AFP, 27 sept 2006)
V.V
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